lundi 21 septembre 2009

Entretien avec Christian Person, président, de Portage SI

Cela fait tout juste un an que la société de portage salarial Portage SI (P-SI) a vu le

jour. Un an et déjà une place bien ancrée dans le milieu. La jeune entreprise est lauréate du réseau Entreprendre et son président, Christian Person, a été élu en mars dernier membre du conseil d’administration de la Fédération Nationale du Portage Salarial (FeNPS). Des signes qui ne trompent pas : pour P-SI, le portage est avant tout un engagement.

P-SI s’est spécialisée dans le portage salarial pour les ingénieurs. Pourquoi ?

Nous sommes quatre associés à P-SI : deux sont ingénieurs, deux sont issus des ressources humaines et ont déjà accompagné des ingénieurs. Nous sommes donc familiers avec l’univers dans lequel vivent les personnes qui viennent chez nous. Nous voulons parler le langage de nos consultants pour les conseiller dans leur stratégie de carrière.

Par ailleurs, les ingénieurs ont tout intérêt à passer par le portage salarial. En effet, dans ce cadre, ils peuvent doubler leur salaire. Lorsqu’ils sont salariés d’une société de conseil, ils ne peuvent pas toujours se permettre le luxe de choisir leurs missions. Certains ont le sentiment de stagner au sein d’une même mission pendant deux ou trois ans, voire plus… et ne touchent seulement que la moitié de la facture émise par le client. Chez P-SI, 90 % de la facture revient à l’ingénieur, et c’est pourquoi nos consultants gagnent entre 4000 € et 6000 € nets par mois. Dans un secteur comme l’informatique, ils peuvent multiplier les contrats et vivre confortablement sans avoir à se préoccuper des questions administratives.

Malgré tout, ce n’est pas toujours évident d’abandonner le confort d’un salariat pour se tourner vers une société de portage comme P-SI ?

Le portage salarial permet de mener soi-même son activité, mais avec tous les avantages du salariat. En passant chez P-SI, le consultant garde ainsi une couverture sociale, touche un salaire mensuel et est déchargé des tracas administratifs.

Cela dit, nous souhaitons aller encore plus loin. Chez P.-SI, nous suivons une cinquantaine de consultants en recherche de mission. Certains sont déjà indépendants. D’autres ont toujours été salariés, parfois depuis des décennies, et ne sont pas nécessairement rodés aux aspects commerciaux de leur profession. Nous avons donc mis en place un parcours RH avec des coachings individuels et collectifs, afin de leur permettre de mettre le pied à l’étrier et de franchir le cap de l’indépendance.

Par ailleurs, nous essayons aussi d’être des créateurs d’opportunités. Nous savons qu’il est parfois difficile pour un ingénieur de démarcher des entreprises pour obtenir des contrats. Nous organisons donc, une fois par mois, des rencontres entre des directeurs de société et nos consultants. En aucun cas, nous n’intervenons dans le processus de négociation avec les sociétés clientes, responsabilité qui revient au consultant.

Quels sont les profils des consultants que vous accompagnez ?

Contrairement à l’idée reçue selon laquelle le portage salarial ne s’adresse qu’à des seniors (que nous accompagnons, bien entendu) mis en marge du système d’entreprise, P-SI accompagne majoritairement de jeunes ingénieurs, âgés de 25 à 35 ans et très tournés vers l’international. Nous choisissons évidemment de bons techniciens, mais comme dans tout recrutement, nous veillons à ce que d’autres qualités viennent compléter le savoir-faire. Un bon indépendant doit avoir le sens de l’éthique et avoir suffisamment de maturité pour gérer lui-même son affaire. Nous ne voulons pas de personnes qui créent des conflits avec leurs clients et nuisent ainsi à l’image de toute une profession. Il faut aussi avoir un excellent sens de la communication. Mais d’une manière générale, les ingénieurs qui se lancent sont la crème du milieu.

Source : http://www.cadremploi.fr