lundi 30 novembre 2009

Le travail à temps partagé décolle

Avec la crise, les salariés peuvent proposer leurs compétences à plusieurs entreprises pour retrouver un job.

Reconnu par la loi depuis 2005, le travail à temps partagé est un mode de travail qui commence à séduire les entreprises. En plus des actions d'information qu'elle mène régulièrement auprès des entreprises, la Fédération nationale des associations de travail à temps partagé, parmi lesquelles Compétences Pluri Entreprises (CPE) 31 à Toulouse, vient de dédier une semaine à ce mode d'emploi pour favoriser son décollage. Objectif des réunions organisées un peu partout en France : rappeler les multiples avantages qu'il offre tant aux demandeurs d'emploi qu'aux entreprises.

600 candidats à toulouse

« Dans la période actuelle, proposer ses compétences à plusieurs entreprises peut s'avérer plus payant que d'en démarcher une seule, surtout lorsqu'on est cadre ou assimilé, ce qui constitue l'essentiel des profils que nous accompagnons, fait observer Jean-Jacques Brodziak, directeur de CPE 31. Quant aux entreprises, nombreuses sont celles qui ont des projets mais ne savent pas comment les mettre en œuvre faute d'être en capacité de créer un poste à temps plein. Or, le travail à temps partagé peut être précisément un très bon levier de développement pour la multitude de PME de la région toulousaine. » CPE 31 tient ainsi à leur disposition un vivier d'environ 600 CV de candidats (généralement expérimentés) que l'association accompagne dans leurs démarches d'emploi. « Leurs expertises relèvent principalement du secteur des services : communication, secrétariat, paye, comptabilité, ressources humaines, juristes… Nous leur proposons une formation axée sur la relation avec l'entreprise, l'entretien d'embauche… Une formation qui donne de bons résultats puisque plus de 80 % retrouvent ensuite du travail. » Si CPE 31, association à but non lucratif, se contente de mettre en relation entreprises et candidats, depuis 2005, des entreprises de travail de temps partagé offrent également ce type de service sur Toulouse. Il s'agit surtout d'entreprises de travail temporaire qui proposent, en plus de missions, de postes en CDI… des « contrats de mise à disposition » (lire encadré). Une forme d'emploi qui peut être également proposée par des groupements d'employeurs et des entreprises de portage salarial.

Quel est le meilleur contrat ?

Cumuler plusieurs emplois prend parfois simplement la forme de plusieurs CDI classiques conclus avec plusieurs entreprises.

Le cumul de ces emplois peut alors atteindre au maximum 44 heures en moyenne par semaine.

Si vous passez par une entreprise de travail de temps partagé (ETTP), la loi stipule que le contrat « est réputé être à durée indéterminée».

Vous signez alors un contrat de travail à temps partagé avec l'ETTP qui conclue elle-même un contrat de mise à disposition avec l'entreprise utilisatrice.

Ce même contrat prévaut lorsque l'entreprise est adhérente d'un groupement d'employeurs, mais c'est un contrat de prestation de service qui sera en revanche signé si vous êtes rattaché à une société de portage salarial.

Dans tous ces cas, vous avez le statut de salarié, que vous pouvez également cumuler désormais avec celui d'auto-entrepreneur !

Source : http://www.ladepeche.fr

Entreprise de Travail à Temps Partagé (ETTP) : http://www.ettp.fr

mercredi 18 novembre 2009

L’intérim veut s’approprier le portage salarial, mais encore ?

Depuis des années, l’intérim fait du portage salarial sans le dire. Certaines sociétés d’intérim appellent ça de la « gestion administrative de ressources ».

Dans certains cas, c’est l’intérimaire qui amène le client, dans d’autres c’est le client qui envoie ce dernier vers la société d’intérim référencée auprès d’elle ; dans tous les cas, c’est l’intérim qui fait de l’additionnel.

Sur un chiffre d’affaires 2008 de 20,8 milliards d’euros pour l’ensemble de la profession (source : Observatoire du travail temporaire), cela représente en moyenne 10 %, soit près de 2 milliards d’euros (estimation de ma part).

S’y ajoutent plus de 450 millions d’euros réalisés par les sociétés de la Fédération nationale du portage salarial (FeNPS), du Syndicat national des entreprises de portage salarial (SNEPS), de l’Union des entreprises de portage spécialisées (UNEPS) ainsi que des entreprises non membres de structures représentatives, compte non tenu des prévisions de forte croissance du secteur suite à la réglementation de cette activité.

Nous avons un marché qui attire toutes les convoitises, dont celle des acteurs de l’intérim.

La position actuelle de l’intérim est de réserver aux cadres l’usage du portage salarial. On voit très bien leur intérêt car ça ne donnerait pas accès aux marchés de « gestion administrative de ressources » à ses concurrents, marchés qui resteraient donc pour eux captifs.

L’intérim a un autre intérêt pour le portage salarial : les cadres

En effet, l’intérim a du mal à toucher ce segment de marché, puisqu’il y a uniquement 1,6 % de cadres dans leurs effectifs d’intérimaires en 2008 (source : Observatoire du travail temporaire). Peut-être parce qu’ils sont plus « autonomes »…

Comment concilier autonomie et sécurité, voilà la vraie question

Autonomie et sécurité : c’est bien ce que recherchent les porteurs de projet qui utilisent le portage salarial.

Mais seront-ils vraiment autonomes et propriétaires de leur clientèle en passant par une solution de portage salarial proposée par une société d’intérim ?

La question se pose vu qu’il existe des milliers d’agences d’intérim en France et des dizaines de milliers de contrats-cadres passés avec des sociétés clientes (TPE, PME, grands compte, etc.).

Comment garantir aux portés que le client qu’il amènera à la société d’intérim ne sera pas, au mieux, démarché par cette dernière pour la vente d’autres prestations, au pire, contacté le jour même par la société d'intérim, parce que l'entreprise est déjà cliente, afin de lui proposer un autre profil avec de meilleures marges pour la STT ?

Franck MARCQ, PDG du groupe Ventoris

Source : http://www.ventoris.fr

mardi 17 novembre 2009

Portage salarial - Les négociation avancent

Le PRISME et les cinq organisations syndicales de salariés se sont réunis, les 11 septembre et 2 octobre derniers lors d’une commission mixte paritaire du travail temporaire.

Objectif : faire avancer et finaliser les négociations en matière de portage salarial.

Le PRISME s’est clairement positionné sur différents points :

- les entreprises de travail temporaire pourront faire du portage salarial en utilisant le réseau actuel
des agences d’emploi.

Le PRISME proposera des garanties, notamment en termes de formation des salariés permanents afin qu’ils mènent cette nouvelle activité ;

- l’entreprise cliente de la personne portée ne pourra être un employeur particulier;

- l’agence d’emploi devra élaborer un contrat à durée déterminée pour la personne portée.

Ce contrat sera conclu avec pour motif le portage salarial;

- le salarié porté aura le statut de cadre.

Ces avancées majeures permettront de rédiger un texte abouti lors des prochaines négociations.

Source : Le prisme magasine

lundi 16 novembre 2009

Patrons et salariés en même temps

La réunion (on dit « atelier ») commence à 9 h 30, à Lormont, au premier étage d'un bâtiment rose. Les locaux sont sommairement décorés, les tasses de café ne sont pas assorties. Certains baillent un peu.

On parle « projet », « entreprise », « étude de marché », « financements ». D'autres mots se glissent, un peu plus inhabituels dans ce type de rassemble- ment : « solidarité », « mutualisation »...

La dizaine de participants entame un tour de table. Ici, pas de costard cravate, ni d'attaché-case. Ils sont plutôt jeunes, facilement barbus, diplômés... et aux Assedics. Les « projets » tournent principalement autour de la culture ou d'Internet. Du « management culturel », de « l'intelligence créative » ou du « montage vidéo ».

Marie-José Daubigeon, la gérante de Coop'Alpha explique : « La plupart des projets que nous hébergeons s'articulent autour des services et ne demandent pas une mise de départ importante. »

« Un état d'esprit »

L'étrange structure gérée par Marie-Josée Daubigeon s'appelle une coopérative d'emplois. En 2006, lors de sa création par quatre associés, elle était la première à s'installer en Aquitaine. Depuis, les locaux de l'entreprise ne désemplissent pas.

Le principe : encadrer et accompagner des créations d'entreprise. « Les jeunes viennent vers nous avec des projets déjà ficelés. Pendant quelques mois, nous testons avec eux la viabilité de leur projet, ensuite ils deviennent salariés au sein de la coopérative. »

La coopérative prend alors 10 % du chiffre d'affaires. En échange, elle fait les fiches de paie et assure un statut de salarié. « L'originalité de la structure, c'est que les adhérents sont à la fois leurs propres patrons tout en bénéficiant de la protection de salarié », explique la gérante.

Une activité qui pourrait ressembler à du portage salarial. Marie-Josée Daubigeon s'en défend : « On est des militants ! Ici, il y a un état d'esprit auquel il faut adhérer. Nous partons d'un principe de la mutualisation des compétences et des réseaux. Chacun doit apporter sa pierre à l'édifice. L'idée est de faire naître des partenariats entre les différents entrepreneurs. »

120 retours à l'emploi

Subventionnée par les collectivités et jouissant notamment de partenariats avec Pôle emploi, la structure annonce 120 retours à l'emploi depuis sa création. « Nous considérons qu'à partir du moment où une personne a une compétence, elle peut réussir. Avec ce mode de fonctionnement, à la différence du portage salarial, nous pouvons nous permettre de ne pas privilégier les projets les plus faciles, on a parfois de vraies surprises ! », poursuit la gérante, qui avance seulement 15 % de refus au sein de la structure.

Autre originalité de la structure coopérative, les entrepreneurs ont la possibilité au terme d'un parcours moyen de deux ans et demi de devenir associés de l'entreprise. « C'est la prochaine étape de notre développement. L'an prochain, quatre entrepreneurs de la coopérative devraient devenir nos nouveaux associés. Les seuls critères sont la viabilité de leur activité sur le long terme et leur volonté d'adhérer à nos valeurs de mise en commun », explique Marie-Josée Daubigeon.

Une évolution qui pourrait aussi changer le visage de la coopérative. « Chaque associé vaut une voix. Tous les trois ans, nous désignons un nouveau gérant. L'équipe dirigeante de l'entreprise peut donc changer à la suite de nouveaux entrants ! »

En trois ans d'existence, l'ensemble des salariés de Coop'Alpha ont généré un chiffre d'affaires de 1 million d'euros, celui de la coopérative s'élèverait lui à 80 000 euros. Loin de la cotation en bourse.

Source : http://www.sudouest.com

vendredi 13 novembre 2009

Auto-entrepreneur, 35% ont du mal à convaincre des prospects de leur faire confiance du fait de leur statut.

"Auto-entrepreneur...qui es-tu?", c'est le titre explicite d'une enquête réalisée par les CCI Nantes St-Nazaire et l’Union des Auto-Entrepreneurs à l’occasion du 2ème Salon des Entrepreneurs Nantes Grand-Ouest.

Selon cette étude le régime d'auto-entrepreneur a été décisif pour 64% des répondants qui sans son existence n’auraient pas créé leur activité; 93% sont optimistes et s’attendent à voir leur activité devenir prochainement rentable, lorsqu’elle ne l’est pas déjà. En revanche ils sont 50% à avouer rencontrer des difficultés (62% ont des difficultés à trouver des clients, 36% ne savent pas comment fixer leurs prix, 35% ont des problèmes de financement et 35% ont du mal à convaincre des prospects de leur faire confiance du fait de leur statut).

Source : http://www.ecoles-entreprises.com