SARL, EURL, entreprise individuelle, portage salarial, plusieurs statuts juridiques existent. Attention à bien choisir dès la création.
Ce n'est certes pas une priorité, mais une question à laquelle doit s'atteler tout consultant désireux de se lancer en indépendant : le choix du statut sous lequel il va exercer son activité. SARL, EURL, entreprise individuelle sont les entités commerciales les plus usitées. Ces statuts impliquent des obligations comptables et fiscales variables, c'est pourquoi s'entourer de l'avis d'un comptable ou d'un expert peut se révéler utile. Mais pas seulement.
Rémy Butin a, lui, rapidement fait le choix de l'entreprise individuelle. « Se lancer dans l'Internet sans avoir mon propre site commercial ne me semblait pas judicieux. Et je voulais être pleinement indépendant, d'autant que les modalités de création d'entreprise comme indépendant se sont assouplies », indique-t-il.
Des solutions plus confortables existent. Les sociétés de portage salarial par exemple connaissent ces dernières années une croissance de 20 % par an en proposant aux indépendants un statut de salarié. 60 à 70 % des salariés portés interviennent d'ailleurs dans le conseil. Si historiquement ces sociétés ont d'abord accompagné les seniors qui ne souhaitaient pas partir à la retraite et voulaient valoriser leur expérience professionnelle en solo, elles se sont développées avec la multiplication du nombre d'indépendants. « C'est une solution pour tous ceux qui veulent développer un projet professionnel de prestations de service sans entrer dans une logique de travailleur indépendant à titre permanent. La société de portage offre également une crédibilité à ceux qui démarrent », confirme André Martini, directeur de la communication du Syndicat national des entreprises de portage salarial (Sneps).
Demandes complexes
En échange de services tels que la comptabilité, l'édition de fiches de salaire, le recouvrement des factures… le salarié porté touche de 50 à 54 % du montant facturé au client. « Les plus importantes des sociétés de portage organisent même des stages de formation », ajoute André Martini.
Autre solution, moins connue : la franchise. Des sociétés de conseil ont en effet fait le choix de développer leur marque via un réseau de consultants franchisés. C'est par exemple le cas d'ActionCOACH, qui accompagne les patrons de PME dans leur développement professionnel et personnel, ou de ProspActive qui intervient dans le domaine du développement commercial des entreprises. « Pour des quadras, le réseau répond à trois problématiques : trouver des missions, apporter des méthodes de travail, des outils et permettre au consultant de revendre son fonds de commerce lorsqu'il veut passer à autre chose », explique Lionel Valdan, codirigeant du réseau Rivalis, qui compte 205 experts dans l'accompagnement et l'aide à la gestion des TPE et des artisans. En contrepartie, le franchisé doit s'acquitter d'un droit d'entrée, de frais de formation et d'une redevance.
Une structure également prisée pour son aspect relationnel. Quel que soit le statut adopté, s'entourer d'un solide réseau est en tout cas essentiel. Car travailler en solo ne signifie pas travailler seul. « La qualité du réseau est un facteur de réussite. Un consultant ne peut travailler de façon isolée et doit savoir s'intégrer dans de mini-équipes projets. Les entreprises comme les collectivités ont en effet des demandes souvent complexes auxquelles un seul individu ne peut souvent pas répondre », assure Yves-André Perez.
Rémy Butin l'a bien compris. Il allie réseaux virtuels sur Internet et réseaux physiques, comme Dijon Ecobiz, réseau des NTIC de la CCI pour décrocher des missions et s'informer.
Source : http://www.lefigaro.fr